CHTI

CR de Félix

Prenant l'autoroute à Saint-Amand, je sors l'itinéraire Mappy et m'aperçois que j'ai oublié la deuxième feuille. Me voilà bien obligé de rouler tout en analysant ma carte routière. Fort heureusement, roulant plusieurs fois par an dans cette superbe région, je la connaîs plus ou moins. Seule la traditionnelle erreur dans un des ronds-points autour du Quesnoy me détourne de ma destination. Je la rectifie de suite et me retrouve derrière un véhicule qui, chargé de VTT, va manifestement au même endroit que moi. Et de me transformer en poisson-pilote.
Arrivé sur place, je constate que les organisateurs ont mis les petits plats dans les grands (stands, chapiteaux, animation musicale, speaker...) et qu'il y a foule. Je paie 6,5 € et retire la plaque 1063 (un peu moins de 1100 participants au total) pour le 40 km.
Il ne reste plus qu'à attendre le départ groupé, chose que je déteste et qui vaudra un (unique) coup de gueule pour une organisation pour le surplus impeccable. Celà semble être spécifique à ce coin-là ces départs groupés où l'on regroupe sans distinctions toutes les distances et tous les niveaux. Et c'est parti pour un tour grotesquo-folklorique du village dans une masse compacte où celà freine pour la moindre chose, où les compétiteurs du dimanche dépassent furieusement pour gagner quelques places, où les gamins sur leur Vitamine se déplacent sans considération pour la sécurité des autres, où les"touristes" en bottes et "bob" sortent leur vieux vélo rouillé et que sais-je encore... Certains sont déjà sur le bord de la route pour problème mécanique alors que l'on n'a pas encore commencé les choses sérieuses... L'ambiance et l'attitude des spectateurs est néanmoins bon enfant. Mais tant qu'à faire des départs groupés pourquoi ne pas le faire en fonction de la distance de 5' en 5' ?
Je pars en queue sur le parcours qui commence véritablement. Et sans me prendre pour ce que je ne suis pas, me voici obligé de remonter une longue file de participants. Et cà freine au moindre obstacle, et cà ne te laisse pas passer... Arrivé à la bifurcation du 15 km, je ne compte plus les personnes qui sont sur le bord, vélo en rade. J'aperçois alors des membres d'un club (qui compte le plus grand nombre de participants à la rando) qui bifurquent sur la petite distance. Ceci me gâche le plaisir d'un parcours varié, avec énormément de parties boisées.
Me voici au premier des deux ravitos (tous deux bien achalandés).
Je reprends la route. J'ai distancé la masse des participants et je peux enfin jouir du côté ludique de ce parcours par ailleurs vallonné.
Le sol est gelé. Le choix des Michelin boue n'est pas heureux. Si l' XL S à l'arrière offre un bonne motricité, le Dual Compound à l'avant laisse parfois à désirer, même si la gomme tendre joue le plus souvent son rôle dans les multiples contournements d'arbres.
Et quel plaisir, sous un ciel bleu où brille enfin le soleil, de rouler à nouveau sur mon Stump. J'ai la "pêche", même dans les parties montantes où je suis pourtant du type "enclume".
Rien de très technique et même roulant (40 km en 130') mais quel plaisir d'enchaîner bosses et virages, montées et descentes.
On emprunte des passages de la rando de Bousies et me souviens qu'il y a un an ou deux, je virevoltais dans les singletracks avec - petite pensée pour lui - Céd.
Le soleil et les parcours communs aux diverses distances rendent le sol progessivement plus boueux.
Le dernier quart du parcours comporte malheureusement trop de goudron.
La sécurité est impressionnante : les quelques passages dangereux sont signalés très efficacement et il y a des bénévoles à tous les carrefours pour arrêter la circulation et guider les VTTistes.
Me voici à l'arrivée, le sourire aux lèvres (pas de Dom et de Christelle qui ne sont finalement pas venus). Remise d'un sac contenant deux pommes et une écharpe de type polair brodé au logo de l'événement. Un ticket pour (gratuits) une boisson, un sandwich et une tartiflette.
Jean-Marie Leblanc, Robert et Stablinsky sont mis à l'honneur par le speaker. Je sers la lou(r)che(s) à Robert.
Je me caille pendant plus d'une heure en attendant la tombola dont je repars les mains vides.
Dieu que cette région est superbe, ce qui fait que je ne regrette pas que le temps de déplacement aller-retour équivaut presque la durée du parcours.